ARLiFAD

Vision du territoire

Draguignan est une ville importante avec sa population, ses services attractifs, qui sont situés en « cul de sac ».

Draguignan et la Dracénie sont en forte expansion démographique et économique (pôle des Bréguières aux Arcs, développement touristique de l’arrière-pays…), dans un environnement (l’Est-Var et le Var) lui-même en forte expansion.

Cela est lié notamment à la « saturation » des Alpes-Maritimes et du littoral.

Il y a également la présence grandissante de l’armée.

Une population active importante habite à Draguignan ou dans la Dracénie et travaille ailleurs, par exemple à Puget, Fréjus, Saint-Raphaël ou dans l’aire toulonnaise.

La Dracénie dispose d’une ressource appréciable, avec la présence de la gare ferroviaire des Arcs, qui lui assure un accès au réseau ferroviaire, local, régional et national.

Vision des déplacements

Les caractéristiques et l’évolution du territoire génèrent des besoins de déplacements importants et grandissants pour la population, notamment pour les actifs globalement, les militaires en particulier, ainsi que les lycéens et étudiants, et particulièrement entre Draguignan et des villes de la Dracénie (comme Vidauban) ou des aires urbaines proches ou moins proches (Fréjus, Saint-Raphaël, Toulon).

La voiture individuelle constitue actuellement le mode de déplacements largement dominant. Et on assiste au développement du covoiturage chez les actifs.

Les conditions de déplacements automobiles en Dracénie sont souvent délicates (notamment sur la RD 555 à l’approche de Draguignan, (40000 véhicules/jour AR). Elles sont encore vivables, mais devraient se dégrader sensiblement en l’absence de mesures alternatives fortes. Il convient donc d’anticiper cette dégradation.

Vision des Modes de déplacements

ARLIFAD a été crée en 2007 à partir du constat que la population de la Dracénie est en augmentation permanente (+2% par an) avec son corollaire : de plus en plus de voitures. Il fallait donc envisager des solutions pour l’avenir. L’ancienne ligne en a offert l’opportunité.

Nous sommes globalement favorables au développement des transports collectifs. Nous ne sommes pas anti-voitures, ce qui serait insensé, mais « antitout voiture », car cela deviendrait invivable. La promotion des modes doux de déplacements (pistes cyclables …) ou d’une utilisation différente de la voiture (covoiturage) sont une bonne chose mais ne peuvent s’appliquer que dans des cas particuliers e et sont insuffisants.

Nous privilégions le caractère collectif des transports et nous sommes également très sensibles à leur mission de service public.

Les transports collectifs permettent tout d’abord aux personnes sans voiture de se déplacer.

Ils  permettent ensuite, en favorisant le transport modal depuis la voiture, de limiter la circulation automobile avec ses difficultés, ainsi que de participer à réduire la pollution …

Des changements de comportements (transfert modal depuis la voiture vers les transports collectifs) nous semblent incités par le fait que la voiture est de plus en plus un simple moyen de déplacement, avec ses contraintes, et de moins en moins un vecteur d’image sociale !

.Les transports collectifs routiers traditionnels (le bus classique circulant sur la route) sont une réponse insuffisante. Le bus est pris dans les encombrements de la circulation, ce qui nuit à sa vitesse et à sa régularité. Sa capacité en voyageurs est limitée. Par ailleurs, le bus classique n’est pas une solution idéale, car les véhicules actuels (à essence) ne sont pas écologiques ; ils ne sont pas propres et polluent l’air. Pour que les transports collectifs deviennent compétitifs par rapport à la voiture, outre les questions de coût, il importe que les transports collectifs soient rapides et réguliers.

C’est pour toutes ces raisons que nous sommes globalement favorables aux « sites propres ». Et le mode ferroviaire reste le meilleur !

Gare des Arcs

L’enjeu de l’accès à la gare ferroviaire des Arcs se situe bien au-delà de la seule Dracénie (relations avec Fréjus, Saint-Raphaël, Toulon).

ARLIFAD soutient entièrement les initiatives de l’AUGAD qui défend les usagers de la Gare des Arcs.

Il y a autant de déplacements automobiles entre Draguignan et Les Arcs qu’entre Grasse et Cannes, où il y a eu réouverture de l’ancienne ligne ferroviaire.

De nombreuses personnes (notamment des actifs qui vont travailler vers Toulon ou vers Saint-Raphaël et Nice) accèdent à la gare des Arcs en voiture. Le covoiturage se développe fortement.

Le parking récemment étendu est saturé.

Il est partiellement utilisé par des non-utilisateurs du train. Nous proposons de maintenir la gratuité pour les usagers du train et d’instaurer son paiement pour les autres.

Il est indispensable de renforcer l’accès à la gare des Arcs en transports collectifs, comme cela est envisagé dans le Scot.

L’accès actuel par bus est insuffisant et n’est pas compétitif par rapport à la voiture en termes de temps et de régularité, parce que le bus est inséré dans la circulation automobile.

Il en découle que les navettes actuelles sont assez peu utilisées.

Il est aussi très important pour les usagers de minimiser les « ruptures de charge ».

L’ancienne ligne ferroviaire Les Arcs / Draguignan

La suppression de la ligne ferroviaire Les Arcs / Draguignan a été une grande erreur.

Cette ligne ferroviaire – qui fonctionne encore en partie jusqu’à Sainte-Roseline – est inscrite dans la mémoire de la population et celle-ci y est attachée.

Draguignan est une des rares sous-préfectures à ne pas disposer de gare ferroviaire.

ARLIFAD se bat pour la réouverture de la ligne ferroviaire et sa connexion au réseau national en Gare des Arcs avec la réutilisation de ce qui existe, et cela sans nostalgie et avec réalisme. Nous pensons, au vu de l’état de l’emprise ferroviaire (même s’il y a des brèches sur le tronçon entre Sainte-Roseline et Trans) et au vu d’autres expériences de réouverture, comme celle de la ligne Grasse / Cannes, que cela est possible et répond aux attentes des usagers.

C’est pourquoi nous avions demandé une étude de faisabilité et nous sommes satisfaits que le processus soit désormais engagé. Et nous en attendons une décision et un choix dans le sens de notre vision qui est celle d’un projet rationnel, ambitieux et s’inscrivant pour le long terme.

Le projet de Ligne nouvelle en PACA

C’est une question importante.

La nécessité de la construction d’une ligne supplémentaire n’est plus à démontrer.

La Région PACA, où résident 5 millions d’habitants dont l’essentiel est sur la cote, se doit de se doter d’un réseau de transport ferroviaire national et local. Prendre en compte les besoins en termes de déplacement de la population de la Région et répondre aux défis européens de transports et d’échanges par un réseau élaboré avec la concertation des usagers et des populations locales.

Apparemment le projet initial n’a pas répondu à ces critères et une nouvelle étude est en court.

Dans ce nouveau projet il nous apparait  nécessaire qu’il y ait une connexion entre la future gare TGV et la gare TER. Il est nécessaire également qu’il y ait un bon accès par transports collectifs (de préférence en train) depuis Draguignan à la future gare TGV. (qui devrait être entre Les Arcs et Le Muy)

ARLIFAD a fait partie des Comités de Concertation dans le premier projet. Nous souhaitons continuer dans le projet de la « Ligne Nouvelle » (L.N.) en apportant notre vision globale et locale des transports collectifs et de démontrer la nécessité du raccordement de la CAD au réseau ferroviaire national, afin qu’elle ne soit pas oubliée…

Notre choix

En 2009 à l’occasion  de notre Assemblée Générale nous avions demandé à la Région PACA que soit diligentée une étude de faisabilité  pour la réouverture de l’ancienne ligne ferroviaire Draguignan/Les Arcs avec raccordement au réseau national.

Cette demande a été suivie d’effet puisqu’en 2010 une Etude à été mise en place comportant des acteurs locaux, nationaux et institutionnels : l’Etat, la Région PACA, RFF, le Conseil Général du Var (CG83) et la Communauté d’Agglomération de la Dracénie (CAD).

Un Comité de pilotage  (COPIL) a été crée et a proposé deux scénarios.

Le choix devait être déterminé en janvier 2012 !

Indépendamment du scénario qui sera retenu, il est important pour nous de rester dans le cadre d’une mission de service public.

Nous avons fait le choix du ferroviaire, en réutilisant l’existant.

L’ancienne ligne propriété de RFF, est longue de 14 kms avec une partie électrifiée utilisée par l’armée des Arcs à Ste Roseline. La portion entre l’ancienne gare de La Motte (au passage à niveau RN 555)

et Trans est la plus détériorée mais le tracé est intact. Les ouvrages sont surveillés. Quant au tronçon Trans/Draguignan, tout le monde le connait sous le nom de Trouée Verte et est intact pour recevoir des rails.

Selon RFF, rien ne s’oppose à la remise en état de cette ligne tant du point de vue technique que du point de vue stratégique.

Notre proposition est que la voie ferrée relie Draguignan. Quatre à cinq arrêts pourraient être créés.

L’option ferroviaire permettrait de faire gagner du temps (par rapport à la voiture ou les bus insérés dans la circulation), d’assurer une meilleure régularité, de limiter les ruptures de charge.

La zone des Bréguières, porteuse d’emplois, s’inscrit aussi dans ce schéma de desserte.

D’autre part, Draguignan étant devenue une ville de garnison au rayonnement national, une liaison ferroviaire directe est souhaitée par l’armée

Enfin, le train présente des qualités écologiques induites par l’énergie utilisée (l’électricité), en termes de pollution de l’air, de consommation d’énergie, d’émission de gaz à effet de serre.

Nous avons pris en compte  certains critères particuliers de jugement des scénaris du COPIL :

L’utilité sociale du service offert

Ouverture pour les entreprises et le tourisme

Participation au développement de la Dracénie

La mission de service public

Réponse à l’augmentation future du trafic routier

Impacts environnementaux (cf. le Grenelle) : transport « propre »

Pollution de l’air

Emission de gaz à effet de serre

Consommation d’énergie

Préférence pour la source d’énergie électrique au détriment de la source pétrolière

Prise en compte des risques d’innondabilité (rivière Nartuby)

Dans son étude de juillet 2011, le COPIL a retenu deux scénarios :

-          Un BHNS (bus à haut niveau de service)

-          Un Tram-Train

.L’option « bus en site propre » peut néanmoins constituer une certaine amélioration par rapport à la situation actuelle, découlant du principe du site propre. Bien que nous soyons  attentifs à des véhicules qui soient propres la formule BHNS reste locale et ne permet pas une desserte avec les communes et les communautés d’agglomérations  environnantes  ainsi que le reste de la Région et au delà, ce que à l’inverse permettrait la formule train !

L’option « tram-train » nous paraît proche de l’option ferroviaire. Car dans cette formule il s’agit non seulement de désenclaver la ville pour les habitants de Draguignan, mais aussi de la rendre plus attractive pour les personnes et les entreprises hors Dracénie. Et ce grâce à la connexion au réseau ferroviaire national et à la protection de l’emprise RFF de la ligne qui reste sa propriété.

BHNS ou Tram-Train ? A ce jour (2013) aucune décision n’a été prise !

Activités d’ARLIFAD

De nombreux articles et comptes rendus dans la presse locale. Des vidéos. Des diaporamas.

Réalisation d’une enquête d’opinion auprès de la population ainsi qu’auprès des automobilistes usagers de la gare des Arcs

ARLIFAD a organisé en 2011 une série de rencontres publiques à l’échelle communale (à un rythme d’environ une par mois) avec débats, animés par des diaporamas, afin de porter à la connaissance des habitants l’évolution démographique de la CAD, les conséquences en termes de déplacements, la situation des transports collectifs locaux et quelles solutions a apporter pour désenclaver la Dracénie et permettre à sa population d’accéder au reste de la PACA par un mode de transport collectif efficace, propre et écologique afin de participer à réduire l’impact de la pollution automobile.

6 communes ont été concernées :

-          Les Arcs

-          Draguignan

-          La Motte

-          Le Muy

-          Trans

-          Lorgues

Plusieurs rencontres avec RFF et la Région (transports).

Entretien avec le Service des transports de la CAD

Participation aux Comités de Concertation sur Le projet LGV

Présence aux Journées des Associations sur la commune des Arcs et dans le Hall de Hyper U/Arcs

Pour  2012, Election présidentielle : demande position sur le projet aux partis politiques présentant un candidat et participation à différents débats

Elections législatives : demande position aux candidats des 4,5 et 8ème circonscriptions

Au mois de Mai envoi à tous les Vice-présidents de la CAD et à son Président d’un dossier

Distribution de tracts sur la place publique pour sensibiliser la population

Participation aux Réunions et aux débats sur les transports organisées par la Région

Relances sur le résultat du COPIL

CONCLUSION

Ce projet de réouverture de la ligne en liaison avec le réseau national s’inscrit dans une logique de développement de la Dracénie et du Var Est. Il s’agit non seulement d’améliorer les transports pour accéder à Draguignan mais pour désenclaver cette région et la rendre accessible par voie ferrée au reste du département et  de la région mais aussi au reste du pays et de l’Europe par sa jonction au réseau national.

Ce projet  peut et doit être un facteur de modération de l’usage de la voiture en mettant au service des automobilistes un moyen de transport propre et écologiste.

Avec l’ancienne ligne des usagers nous ont déclaré qu’ils prenaient le train à Paris pour descendre

à….  Draguignan !

Voilà comment devrait être desservie la sous-préfecture du Var Est : directement à Paris et au reste du Département et de la Région !

Il s’agit d’un projet ambitieux d’intérêt général qui concerne toute la population : les salariés pour se rendre au travail sans prendre leur voiture, les entreprises pour leur personnel et les livraisons, les retraités, les  touristes, les ménages …etc.

Il s’agit surtout d’une vision à long terme et d’une solution ambitieuse qui doit être mis en place en consultant la population parallèlement au COPIL avant que la situation des transports ne devienne insupportable comme dans certaines régions qui s’y sont pris trop tard.

ARLIFAD fera avec votre aide et votre soutien tout son possible pour que ce projet prenne jour.

Nous invitons à tous ceux et à toutes celles qui le  partagent et qui veulent participer à sa réalisation à nous rejoindre au sein d’ARLIFAD
Courriel : arlifad.train@wanadoo.fr